11 juin 2008

D'un piano à l'autre

Festival de Sully
Pas de Monterverdi cette année, ni les Arts Florissants - qui se produiront vendredi soir dans le cadre splendide de la basilique de Saint Benoît sur Loire... Nous passons le week-end dernier entre deux pianos ! Pas celui d'Alexandre Tharaud, même si nous avions préparé nos oreilles avec lui: occasion de vous conseiller cette interprétation de la Sonate arpeggione de Schubert à laquelle s'ajoutent différentes pièces de Webern et de Berg. Le disque est, évidemment, sublime, à l'image du charisme de ses deux interprètes.




En l'occurence, c'est la jeune pianiste arménienne Varduhi Yeritsyan qui interprétait dimanche la fameuse pièce de Schubert en compagnie du violoncelliste Giorgi Kharadzé, sous le regard bienveillant de Maximilien de Béthune statufié en sa demeure ligérienne. L'interprétation tout autant que le charme de l'ancienne élève de Brigitte Engerer nous a séduits.

Un petit tour dans la cour du chateau ensoleillé et hop, nouveau moment de bonheur avec la sonate n°1 en mi mineur, opus 38, de Brahms. Après les soupirs déchirants de Schubert, l'exaltation brahmsienne emplit l'espace sonore et sature l'âme tout épuisée de ce bonheur musical!
La veille, nous écoutions à Orléans l'orchestre des London Mozart Players, dirigé par Nicolae Modeveanu, pour un programme plus éclectique - et tarte à la crème : ouverture des Noces de Mozart, concerto n°3 en ut mineur, opus 37, de Beethoven et la symphonie "italienne", n°4 en la majeur opus 90 de Mendelssohn, bien légère et un peu frustrante. Là encore nous avons admiré le pianiste, encore un jeune plein d'avenir, Ilia Rachkvoski. La programmation sans cohérence m'a tout de même déçue et j'ai repensé avec nostalgie au moment unique de l'année passée... Fureur et mystère.


5 commentaires:

Anonyme a dit…

Superbe vue finale d'un magnifique château ! Bravo, Chère Elise.
Alexandre et son compère violoncelliste seront au programme de la prochaine saison de la Maison de la Culture à Grenoble (Debussy, Brahms, Schubert, Berg). On s’en réjouit par avance…
Bonne fin de semaine.
D.

Sémiramis a dit…

Je te rassure D, la photo n'est pas de moi ;-)
Quelle chance d'avoir Alexandre et JGQ au programme! Là, ce sera la tête de ta liste, ça ne se refuse pas (surtout un tel programme...)
Bonne soirée! amitiés

Didier Goux a dit…

Dites donc, la petite Arménienne... je n'aurais rien contre un récital privé, moi !

(Hein ? Comment ça, je suis marié ? Z'êtes sûre ?)

Léopold a dit…

Elise, Elise, permets-moi de te le dire, tu exagères. Il y a quelques semaines - sauf erreur de ma part - tu raillais les postures sublimo-doloristes des romantiques, et voilà que tu déclares la légèreté de Mendelssohn, peut-être le seul compositeur romantique "heureux", frustrante?... Ttt tt tt tt...

Chipotage à part, jolie chronique qui donne bien envie... :)

Sémiramis a dit…

Léopold,
Je raillais certes, mais y suis largement plus sensible qu'à la légereté un peu creuse de la symphonie en question... tragique et légèreté, l'important est la sincérité du propos en fait!

Bon courage pour les préparations d'oraux!