25 juillet 2008

Trêve estivale

Vacances, j'oublie tout!


Au milieu de l'été parisien, je profite du calme et de la beauté de mon village ancestral pour boucler (espérons) mes Simone Weilleries.




Je vous informe que mon téléphone portable sera déconnecté et que j'ai l'intention de passer, après mes journées avec Simone, mes nuits avec Marcel (Proust). Je vous laisse quelques petites pistes de lectures et de réflexion estivales...
Déjà relayée par Didier, l'intéressante interview de Renaud Camus dans le Point.
Investissez 20 € dans le DVD de L'île, sorti en français. Pavel Lounguine tourne en ce moment une super production tyranniquement russe... sur Ivan le Terrible! ça va saigner...
Une excellente chronique de Julliard dans l'Obs de la semaine dernière.
Série d'été intéressante dans le Monde des Livres, de beaux articles sur des livres mythiques, dont Tristes Tropiques.
Histoire de pimenter sa vie de couple, une liste amusante et intéressante dans... le Pèlerin magazine! Encore mieux que les Cosmo tests...

Je suis de retour le 4 août, avec la suite de la série estivale parisienne, et peut-être deux ou trois choses intelligentes - mais rien n'est gagné!

16 juillet 2008

Tag-time

Cet infâme coquin de Didier Goux m'ayant taguée, je me trouve acculée : je dois encore vous raconter ma vie.
1) Quel(s) souvenir(s) avez-vous de votre apprentissage de la lecture ?
Yves et Natacha au square.
2) Vos lectures préférées lorsque vous étiez enfant ?


Mickey fait son marché. Le dîner de Ted.

Petit Ours Brun dans Popi, puis Lucas Ramel et Mimi Cracra dans Pomme d'Api (je lui avais même écrit, et elle m'avait répondu!). Tintin. Lucky Luke. Un livre rassemblant des mythes de la Grèce antique.

Un carton entier de bibliothèques vertes et roses dans le grenier de ma grand-mère: Club des 5, Alice, soeurs Parker. Agatha Christie. Le Nouvel Obs, longtemps feuilleté et dépecé par mes soins (on voit le résultat...)

3) Aimez-vous la lecture à haute voix ?

C'est un exercice et un plaisir qui n'ont rien à voir avec la lecture, que l'on soit lecteur ou auditeur! Et un luxe rare (sous un acacia, à Bagatelle, par exemple?)
4) Votre conte préféré ?

La Légende de saint Julien l'hospitalier
, de Flaubert.
5) La meilleure adaptation d'un roman ou d'une pièce de théâtre ?

N'étant pas spécialiste de cinéma, je suis bien embarassée de désigner la meilleure. Si je dois en donner une qui m'a marquée, c'est celle de l'Illiade dans le récent péplum hollywoodien Troie. Je n'en attendais pas tant de bonheur (à ma décharge je lai vu lorsque je travaillais sur l'Illiade et le poème de la force de Simone Weil...)

6) Apprenez-vous par coeur certains poèmes, répliques de théâtre, passages de roman ?
Je n'apprends pas mais retiens les textes que je lis le plus souvent et qui me trottent dans la tête toute la journée. Ceci dit, cela marche par période: après, je les oublie plus ou moins.
7) Avez-vous des livres ou des magazines dans vos toilettes ?


C'est un principe hygiénique chez moi: la littérature féminine aux chiottes. Donc, des piles de Glamour et Cosmopolitan.
Eventuellement Challenges ou le Nouvel Obs, mais plutôt dans le train que sur le trône.

8) Avez-vous plusieurs lectures en chantier ? Combien ? Lesquelles ?
Rémi Brague: Du Dieu des Chrétiens. En vacances, je vais emmener la Recherche. Et j'ai terminé Gracq, Le balcon en forêt dans lequel je butine encore avec l'espoir de réussir à écrire quelque chose d'intelligent à son propos. Un truc catho débile mais édifiant (je ne le cite pas, franchement pas la peine). Viens de terminer aussi Dans un lieu incertain de Fred Vargas.
9) Le poète que vous ne cesserez jamais de relire / de vous réciter ?

Char, les Feuillets d'Hypnos, grand moment de la fin de mon adolescence, et le reste.
10) Le livre que vous avez lu le plus rapidement ? Le plus lentement ?


Très vite : L'étranger de Camus, qui m'a profondément dépitée. Très lentement : L'Homme sans qualités. Par bonheur de ne pas le terminer. D'ailleurs, même quand on l'a fini, il n'est même pas terminé.

11) Préférez-vous les éditions de poche aux originales ? Pourquoi ?

J'aime que la forme du livre soit adaptée à son contenu. Tout dépend donc de la race et du caractère de ce dernier. de toutes façons, Quand on est vraiment snob, on ne lit que des trucs introuvables dans des éditions confidentielles ou archi-épuisées, en tout cas horriblement chères, donc on n'a pas le choix.
12) Le(s) livre(s) que vous ne rangez jamais dans votre bibliothèque et qui traîne(nt) toujours ?

Minute, comment osez-vous supposer que des livres traînent chez moi?
13) Quel est votre rapport physique à la lecture ? Debout ? Assis ? Couché ?
Rapport physique direct émotionnellement parlant. Pour la posture, il faut qu'elle convienne, c'est tout.

14) Vos lectures sont-elles commentées crayon en main ?
Dans le livre, alors, quand je lis dans un but opérationnel et laborieux. Il se transforme en outil. Sinon, non.

15) Offrez-vous des livres ?

Beaucoup trop. En plus, les gens ne les lisent même pas. Bande d'ingrats.

16) La plus belle dédicace, que ce soit de l'auteur ou de la personne qui vous l'offrit ?

J'en ai plusieurs en tête, mais cela n'a pas grand sens sur un espace public.

17) Quel est votre rapport sensuel au livre ? (Odeur, texture, etc.)
On se calme: un livre c'est fait pour lire.

18) Quels sont les auteurs dont vous avez lu les oeuvres intégrales ?
Le seul dont je puisse affirmer catégoriquement quelque chose d'aussi présomptueux, c'est Hergé. Je n'en suis pas loin avec Simone Weil, mais il y a forcément des pages qui échappent à ce verdict.

19) Un livre qui vous a particulièrement fait rire ?
Deux: Sin noticias de Gurb, de Mendoza, mais je ne l'ai pas relu depuis des années et je ne sais pas s'il me ferait toujours un effet aussi radical. Alors j'ajoute L'Education sentimentale.
20) Un livre qui vous a particulièrement ému ?


Vie et destin de Vassili Grossman. Un second: Moby Dick de Melville.


Allez, un troisième: Tess d'Hurberville de Hardy.
21) Le Livre qui vous a terrifié ?


Tess d'Hurberville, une nouvelle fois!
22) Le livre qui vous a fait pleurer ?


On se répète: Vie et destin. Dans un genre moins littéraire, les Lettres de Jourdain de Saxe à Diane d'Andalo. Et ça marche à tout les coups!

23) L'avertissement / l'introduction qui vous a le plus marqué ?
Je ne sais pas si ça compte comme avertissement, mais j'ai envie de citer la dédicace d'Eugène Onéguine: "Au monde froid inapte à plaire..."
24) Le titre le plus marquant, original, décalé, astucieux ?


Der mahn onne eigenchaften
.

25) Décrivez votre bibliothèque.
Aussi belle, intelligente, snob, incongrue, débordante et en chantier que sa propriétaire.

26) Les livres dont vous vous êtes finalement débarrassé ?

Si je m'en suis débarrassée, c'est que ce n'était pas la peine d'y revenir - et que ce n'est toujours pas la peine.

27) L'endroit le plus insolite où vous lisez ?
Je ne suis pas très téméraire en la matière.

28) Il ne vous reste que trois jours à vivre : que souhaitez-vous lire ou relire ?

Les lettres enflammées que mon amant m'aurait envoyées - peut-être un jour? Sinon, la dernière lettre de Jourdain à Diane: "c'est peu de choses, ce que nous nous écrivons l'un à l'autre..."
29) Votre livre d'art préféré ?

Henri Gaudier-Brezka par Ezra Pound (on est snob, ou on ne l'est pas).

30) La bibliothèque idéale ?
Celle que je parcours mentalement sans cesse.
31) L'incipit qui vous a le plus marquée ?


Le coup de foudre de Bouvard et Pécuchet. Je ne me lasse pas de me figurer la scène et les figures émues des comparses.

32 ) La clausule qui vous a le plus marqué ?
Celle de Mrs Dalloway, la lumineuse évidence du sentiment amoureux.

Et puisque c'est à moi de taguer, je vais enquiquiner ma petite bande, advienne que pourra: Camille, Inactuel, Jean-Baptiste - même si j'ai déjà quelques idées à son propos. Je l'adresse aussi à Chloé mais elle ne me lit pas.
Et à Gilles (tu as cru y échapper?)

15 juillet 2008

Les étoiles du Hyatt


Je continue ma luxueuse série d'été avec un de mes hôtels favoris, le Hyatt Vendôme. Ouvert en 2002, il compte 178 chambres - dont 35 suites... sur 14 500 m², entre rue de la Paix et rue des Capucines. Un hôtel chic au sens propre du terme, où le luxe est discret et sobrement chatoyant, et le personnel peu envahissant. L'ambiance y est tout sauf clinquante; à plus proprement parler, rayonnante. Les réunions SFAF au sous-sol, niveau du spa, sont bercées par l'odeur de l'eucalyptus qui émane de ses portes - le tout dans une douce lumière... Oui, ça s'appelle du travail!
Au bar, on boit des cocktails exceptionnels (j'ai testé un Frozen framboises fraîches, cognac, jus de citron et sirop de pistache). Mais gare à ne pas arriver trop tard: les places sont non seulement chères mais aussi rares!


Si le temps le permet, on peut aussi profiter du patio.


Mais le top, c'est la cinquième étoile du Hyatt: celle de son chef Jean-François Rouquette, qui officie aux pianos du restaurant Pur Grill. Un restaurant super tendance, dont la cuisine est fièrement ouverte aux yeux des convives, qui a obtenu en mars dernier une étoile au Michelin.


C'était évidemment la première fois que je dînais sous les auspices de Bibendum, dans un restaurant où on me donne une carte sans prix dessus. Wahou!
Première épreuve, choisir un cocktail. Tentés par les smoothies "Healthy", malheureusement servis jusqu'à 20h, nous nous rabattons sagement sur un ice tea framboise violette et un Virgin mojito - sans alcool. Il fallait bien garder la tête froide pour se débattre avec la carte. Boutons de culottes, mourron, agneau, homard - plus de homard, sans quoi nous aurions fait des folies. La solution de facilité semble de pencher vers le menu dégustation, accompagné d'un verre de Mercurey rouge préconisé par le sommelier.
Commence alors une valse de plats incroyables, beaux, bons, très bons, et très beaux, délicieux, entrecoupés de mises en bouches raffinées et ponctués de surprises gustatives. Apothéose au moment du dessert avec une avalanche de plats de toutes les couleurs, chocolat, abricot - amandes, fraises - panacotta - gaufrettes roses, macarons acidulés - cerises, nous sommes dépassés par les évènements et par notre gourmandise!

N'ayez pas peur, je n'oublie pas mes origines: j'ai bien noté que la splendide porcelaine Jaune de Chrome du restaurant arrive tout droit de... Tivernon!

09 juillet 2008

Snobing Hall


Ne le dites surtout pas aux paparazzis!



Demain soir je serai dans cette cour parfaitement the-place-to-be pour un cocktail décadent. Paris, forever!



Cela pourrait être le début d'une série d'été, comme en commettent tous les journaux sérieux, sur les palaces parisiens. Ou bien sur le Paris bling bling. Un été de luxe, si vous n'avez pas de vacances: qu'importe, les vacances viennent à vous. Et surtout, charité bien ordonné commençant par moi-même, à MOI.
En fait de 4 étoiles, celui-ci est comme il se doit en plein triangle d'or. Ancien hôtel particulier du général américain Pershing, le beau bâtiment aux détails architecturaux savoureux (regardez bien la façade, depuis le trottoir d'en face) a été relooké par la designer star Andrée Putman.
Rideaux de perles, lumières très très très tamisées, mur végétal somptueux qui conduit le regard vers le ciel parisien coincé entre les parois du patio. So concept!
On s'y montre, on y mange chic, on y festoie loungement, on y brunche le lendemain, accessoirement, on y va aux réunions SFAF.


C'est le Pershing Hall, 49 rue Pierre Charron dans le 8ème.

07 juillet 2008

On s'encanaille


Je découvre ce soir avec étonnement que je suis, comme la plupart des petits camarades que vous croisez ici, d'ailleurs, classée depuis apparemment quelques temps dans la désormais célèbre liste des sites pour un mai 68 de droite - celle qui fait s'exciter tous les vigiles démocrates, gauchistes et manichéens du web. Je fais donc officiellement partie de la réacosphère.
Pour légitimer cette promotion, je fais quelques essai de prosélytisme réactionnaire: allez, je me lance.
Soyons réalistes, demandons l'intelligence
Sous les pavés, les pages
Sois jeune et tais-toi (au premier degré)
Il est interdit de s'abrutir
Ne prenez plus l'ascenseur (il est en panne)

06 juillet 2008

La vie des morts


J'ai dû me rendre à Bar le Duc pour mon travail, occasion pour moi de découvrir pour quelques heures une région française dont j'ignore à peu près tout, la Lorraine - en l'occurence ici le département de la Meuse. Désormais accessible par le biais du TGV Est, on souhaite à la petite cité barisienne, où sont encore bien sensibles les plaies de 1914-18, de profiter de cette desserte; mais elle ne retrouvera certainement jamais l'éclat dont l'échiquier géopolitique de la renaissance la fit resplendir...
Outre la triste mémoire du kilomètre zéro de la "voie sacrée" qui reliait la ville à Verdun, Bar le Duc s'enorgueillit d'une spécialité stupéfiante, pompeusement dénommée "caviar de Bar". Il s'agit d'une confiture de groseille dont la recette se transmet jalousement depuis le XVème siècle (au moins), et dont le lustre provient de l'épépinage manuel, à l'aide d'une plume d'oie biseautée, de chacun des grains qui la composent. Oui, vous avez bien lu, chacun des grains! La grande année de cette production absurde (1911 ou 1921? je ne me souviens plus), 400 épépineuses s'acharnèrent pour produire le record de 600 000 pots de cette confiture luxueuse. Malgré le taux de chômage relativement élevé de la région, les épépineuses de recrutent plus guère - il faut dire que la saison dure à peine 1 mois: elles sont aujourd'hui 4, et la seule maison encore en activité produit 6 000 pots. Bel exemple, en tous cas, d'une tradition ancestrale dont on ne regrette pas l'évanouissement - le progrès a du bon, finalement.

Ayant passé trop de temps autour des pots de caviar barisiens, nous n'avons pas pu monter dans la "ville haute" qui semble abriter un bel ensemble architectural renaissant. J'ai été relativement frustrée de ne pas pouvoir découvrir (en chair et en os s'entend, ah ah ah), l'autre curiosité unique au monde de la bourgade, le transi de René de Chalon, cénotaphe du prince d'Orange abrité dans l'église St Etienne.

Epitaphe du cœur de René de Chalon, Prince d’Oranges
Le cœur d’un Prince ha repos en ce lieu

O viateur, qui d’amour souvereine,
En son vivant, ayma le Signeur Dieu :
Charles Cesar, et Anne de Lorreine,
A Dieu rendit l’ame pure et sereine,
Qui de sa main le fit et composa.
Le cœur surpris de mortelle avanture,
En ce lieu propre ou Anne il espousa,
Pour son confort est mis en sepulture.
(Louis des Mazures, 1557)

René de Châlons est né en 1519 au sein de la maison de Nassau - il est le cousin de Guillaume d'Orange, dit "le Taciturne". En 1540, il épouse Anne de Lorraine dans la bonne ville de Bar le Duc, alors plus prospère qu'aujourd'hui. Leur union, elle, ne le sera guère, puisque ne naîtra qu'une petite fille bien vite emportée par la mort. En 1544, René de Châlons est capitaine de l'armée impériale de Charles Quint qui envahit la Champagne lors de la neuvième guerre d'Italie, contre François 1er. Le siège de Saint-Dizier fut fatal à René de Châlons (on a du mal de nos jours à imaginer que saint Dizier puisse être fatal à quiconque! Tempus fugit...). Il y meurt, l'empereur à son chevet, le 15 juillet 1544. Guillaume d'Orange hérite alors de toutes ses possessions et fonde la maison d'Orange Nassau.
Selon les photos de l'époque, René de Châlons ressemblait plutôt à ça:


Mais à Bar le Duc, vous le verrez sous les traits d'un squelette ordinaire - elle passe, la figure de ce monde. Ce serait sa veuve, Anne de Lorraine, qui aurait commandé au sculpteur lorrain lui-aussi Ligier Richier (1500-1567) une oeuvre destinée à décorer le lieu de préservation du coeur et des viscères de son jeune époux. Peut-être avait-elle besoin de faire son deuil et de se confronter à la réalité trop réelle de la mort de son mari...
Cette étonnante représentation est en tout cas un canon de l'époque, dont j'ignorais tout et qui me passionne : on l'appelle "transi". "Transi" car "transi de vie", trépassé: la représentation des gisants sous une forme très réaliste, desséchés, décharnés, pourrissants, apparaît au XIVème siècle, suite à la Guerre de Cent ans. Guerre, famine et peste ont alors bien fait le ménage et la population vit avec la mort pour quotidien. Parmi ces cadavres peu ragoûtants, notre René se fait remarquer, pour son optimisme: il est le seul transi en position debout que l'on connaisse au monde, et il brandit fièrement son coeur exposé à tous les regards.

Chose amusante, cette oeuvre a été reproduite par l'inoffensif sculpteur animalier bourguignon François Pompon, pour le monument funéraire du poète Henry Bataille qui lui consacra un poème. La représentation, qui trahit la science anatomique de son auteur, évoque avec puissance certains chapitres de l'Ancien Testament, tel celui de Job
« Mes chairs se sont consumées, ma peau s’est collée sur mes os… mais je crois que mon Rédempteur est vivant et qu’au dernier jour je ressusciterai de la terre »
Job 19, 25 et sq.
ou encore les pages d'Ezechiel déjà citées sur ce site:
"La main du Seigneur se posa sur moi, son esprit m'emporta, et je me trouvai au milieu d'une vallée qui était pleine d'ossements. Il m'en fit faire le tour ; le sol de la vallée en était couvert, et ils étaient tout à fait desséchés. Alors le Seigneur me dit : « Fils d'homme, ces ossements peuvent-ils revivre ? » Je lui répondis : « Seigneur Dieu, c'est toi qui le sais ! »Il me dit alors : « Prononce un oracle sur ces ossements. Tu vas leur dire : Ossements desséchés, écoutez la parole du Seigneur :Je vais faire entrer en vous l'esprit, et vous vivrez. Je vais mettre sur vous des nerfs, vous couvrir de chair, et vous revêtir de peau ; je vous donnerai l'esprit, et vous vivrez. Alors vous saurez que je suis le Seigneur. »"
Ezéchiel, 37 1 et sq.

La puissance de la foi en la résurrection rayonne de cette oeuvre, et le transi fièrement dressé semble crier depuis les tréfonds de la mort:
"Mort, où est ta victoire?"