11 janvier 2008

Des égarements, une prison, et pour finir : une Chartreuse !

Pour Gilles
Puisqu'il est dédié aux happy few que l'on nous reproche d'être, parfois, sur ces pages, je dois vous dire quelques mots sur La Chartreuse de Parme. Bien sûr ils seront bien insuffisants et bien partiaux, perdus face à ce livre immense sur lequel on a tant parlé et écrit. Les chefs-d'oeuvres seraient-ils intouchables parce que géniaux?


"Je ne sais rien qui m'ouvre plus facilement des vers, et d'ailleurs n'importe quelle page, que les noms de lieux, de rivières, de provinces, de villes."
Corée l'absente, p. 11

Peut-être Stendhal aurait-il pu exprimer la même réflexion que Renaud Camus pendant ces fameux 53 jours de l'hiver 1838 où il accoucha de La Chartreuse... Motivée dès la page de titre par cette citation de l'Arioste:
"Gia mi fut dolci inviti a empir le carte / I luoghi ameni"

"Jadis me furent une douce invitation à écrire / des lieux charmants"
Sat. IV
Car c'est d'abord le coeur débordant de ses chers souvenirs italiens que Stendhal entreprend de dicter son oeuvre. Mais plus loin, les lieux de l'action, les noms de lieux, les déplacements et les voyages, les franchissements de frontières et les lieux où l'on habite constituent une trame passionnante pour la lecture de l'oeuvre.
Stendhal nous offre effectivement avec Fabrice Del Dongo un personnage principal pour ainsi dire sans assiette, en perpétuelle fuite et en constante recherche d'un lieu d'habitation. La quête du lieu - dont la résolution finale et l'aboutissement nous sont donnés dans le titre du livre - s'apparente à la quête existentielle de la vocation du héros, qui n'est finalement en recherche, peut-être, que de son propre héroïsme ?
Qu'il soit dans la maison de son père, il ne s'y sent pas chez lui; et c'est dans le clocher de l'église de son vieil ami le père Blanès qui se rend en cachette. Fou d'amour envers Napoléon, Fabrice commet sa première effraction en fuyant de ce lieu morne et hostile pour transgresser une première fois les frontières établies et se rendre en France. Dès lors son existence, et par conséquent, l'action du roman, prend la forme d'une pérégrination compliquée et délibérément comique dans laquelle il entraîne sa tante, la belle Sanseverina - et le lecteur tout étourdi par ce roman si géographique.


Frontières transgressées: Fabrice est un hors-la-loi, et les savoureuses intrigues politiques de la petite cour de Parme, où règne Ernest Ranuce IV (!), le conduisent avec une absurdité très réaliste en prison pour de biens longs jours. Et voila notre Fabrice, celui-là même qui, allant par monts et par vaux, se pensait incapable d'aimer, qui tombe amoureux, depuis sa prison, de la belle Clélia qu'il peut contempler par effraction (à 11h45). Enfermé dans une inexpugnable forteresse, le héros qui ne se sentait chez lui nulle part trouve enfin son lieu d'habitation lorsqu'il trouve l'unique passion qui possèdera son coeur. Au point qu'après s'être échappé, il n'aura plus qu'un souhait: y retourner. Dans cette prison qui lui est si douce et qui représente si bien l'enfermement forcené de la passion amoureuse...


Alors, d'une prison où l'on se consume de passion à une Chartreuse où l'on en meurt... Et cette fin délicieuse, si abrupte, où tout s'accomplit: le roman se referme de lui-même, formant une unité pleine, n'ouvrant sur aucun avenir, aucun rêve, aucune possibilité de fantasme pour le lecteur empoigné par cette main romanesque ferme et virtuose.

Je ne m'étonne pas que, parmi les happy few qui ont gouté ce livre avant que la Littérature ne s'en empare, on compte Nietzsche. La lecture de la réponse de Stendhal à l'article fleuve de Balzac sur son oeuvre rappelle certaines sentences nietzschéennes de façon amusante :

"Je lis fort peu"
p. 667 dans l'édition Folio de Mariella Di Maio

"Le beau style de M. de C[hateaubriand] me sembla ridicule dès 1802. Ce style me semble dire une quantité de petites
faussetés. Toute ma croyance sur le style est dans ce mot"
Ibid.

" [...] je lis peu de nos livres. A l'exception de Mme de Mordauf et des ouvrages de cet auteur, de quelques romans de George Sand et des nouvelles écrites dans les journaux par M. Soulié, je n'ai rien lu de ce qu'on imprime.
En composant la C., pour prendre le ton, je lisais de temps en temps quelques pages du Code Civil"
Seconde version de la lettre, p. 670.

Mais la Chartreuse est un roman qu'on ne finit jamais de ruminer...

52 commentaires:

Catherine a dit…

Paul Léautaud adorait "la chartreuse de Parme". J'ai lu Léautaud mais pas ce livre, je vous crois tous les deux (enfin, plus lui, quand même) il faudra que je me décide à lire cette "chartreuse". Avez-vous lu Paul Léautaud ?

Jean-Baptiste Bourgoin a dit…

L'imprégnation de l'être aimé dans le lieu est un joli thème.
Je n'en dirais pas plus, après tout je n'ai toujours rien lu de
Stendhal !

Au passage je découvre ce qu'est un happy few (je suis un peu
innocent) ! Merci !

Didier Goux a dit…

Je reviens sur ce que vient de dire Catherine : Léautaud a été un des premiers et des plus grands stendhaliens de la première moitié du 20e siècle. Néanmoins, dans les dernièrs années de sa vie, il disait ne plus trouver aucun intérêt aux romand de Stendhal, mais seulement à ses autres livres "Henri Brulard, souvenirs d'égotisme, etc.)

(Encore des choses à dire, mais fatigué : demain...)

Didier Goux a dit…

Oublié ceci, tout de même : Stendhal disait que le meilleur des régimes politiques était la monarchie absolue, tempérée par l'assassinat. Je ne suis plus très loin de penser la même chose.

Sémiramis a dit…

Ma chère Catherine, j'ai peur de n'avoir une idée très vague sur Paul Léautaud... mais demain est un autre jour et je ne désespère pas de le découvrir!

J'attends les autres commentaires de Didier! Et suis tout à fait d'accord avec Stendhal pour la monarchie. Je reviens d'un débat assez problématique où je n'aurais jamais dû me trouver d'ailleurs, qui me convainc un peu plus de l'impossibilité fondamentale de faire tenir debout ce qu'on appelle "démocratie".

Alors, la monarchie assortie de régicide, je vote pour!

Sémiramis a dit…

JB, tout vient à point à qui sait prendre son temps!

La fin du roman est effectivement frappée par cette citation qui viendrait de Shakespeare

TO THE HAPPY FEW

qui est passée dans le langage courant, et que j'ai parfois trouvé dans des commentaires dédaigneux sur ce blog, où l'on nous reprochait un certain goût du blabla élitiste ;-)

Bon week-end!

Anonyme a dit…

Bonjours a tous bel article et belles photos ma foi!Je vous apel aussi pour dire que mon blog reprend du service!Bonne journée a tous et a la prochaine.
moi

Didier Goux a dit…

Par pitié Élise (et Jean-Baptiste également) maintenez vent debout ce "bla-bla élitiste" : c'est à peu près tout ce qu'il nous reste pour nous différencier du public de TF1 !

Didier Goux a dit…

Chère Élise, vous voici "référencée" dans la rubrique "nouveautés" de la SLRC, Société des lecteurs de Renaud Camus ! C'est ici :

http://www.renaud-camus.org/nouveautes.php

Didier Goux a dit…

Vous remarquerez aussi que les héros stendhaliens finissent toujours par se retrouver dans un lieu élevé (tour, prison), etc.

Je disais ça juste pour faire mon intéressant, je sors...

Didier Goux a dit…

Chère Élise (oui, je sais, c'est encore moi !), je vous signale la parution d'un livre de Philippe Berthier (dont j'ignore tout), intitulé Stendhal en miroir. Histoire du stendhalisme en France (1842-2004).

Je vous signale aussi qu'il coûte la bagatelle de 62 € pour 336 pages, ce que je trouve proprement scandaleux (mais si vous vous trouvez un vieux riche...).

Catherine a dit…

Oui, oui, restez élitiste ! Au moins ici on apprend des choses et c'est intéressant.

Jean-Baptiste Bourgoin a dit…

"Par pitié Élise (et Jean-Baptiste également) maintenez vent debout ce "bla-bla élitiste" : c'est à peu près tout ce qu'il nous reste pour nous différencier du public de TF1 !"

Hé hé, j'espère qu'il y a un peu plus, ou un peu moins...

Léopold a dit…

Elise, bienvenue parmi les heureux stendhalophiles - département des "chartreux" (fréquemment distincts des "rougistes", mais ce n'est pas obligatoire)! Content de voir que le conseil de lecture que nous avons été quelques-uns à te donner a porté de jolis fruits.

- Je n'ai, à mon grand regret, pas encore obtenu le même succès en la matière auprès de ma compagne, mais ceci est une autre histoire et puis c'est décidé, à mon prochain passage à Paris je dépose un exemplaire dans sa bibliothèque! :)

Didier, la littérature critique spécialisée est souvent hors de prix (surtout si c'est publié chez Droz ou Champion, comme c'est le cas ici), et croyez bien qu'en tant qu'étudiant en lettres c'est une triste réalité à laquelle je suis très sensible. Mais il n'y a pas de raison de se désespérer: la production de Stendhal est suffisamment foisonnante pour qu'on puisse y passer de looooongues heures de plaisir, on peut laisser la critique de côté! :-)

Enfin, concernant les HAPPY FEW, si je peux me permettre un petit complément (ce sera ma contribution du jour à la différentiation d'avec TF1): Stendhal, peu goûté de ses contemporains, pronostiquait qu'il connaîtrait la célébrité à partir des années 1930. Force est de constater qu'il n'avait pas tout à fait tort... Le pari valait le coup d'être tenu non? :-D

Sémiramis a dit…

Merci de ta visite Sylvain, et gros bisous!

Sémiramis a dit…

Didier (1)

Je ne suis pas sûre que le bla bla élitiste soit la seule chose qui nous distingue!!! Enfin, je ne l'espère pas!

Didier (2)

Merci de ce référencement! Il me pousse à préparer des textes concernant plus directement Renauc Camus. Les quelques 200 pages lues soulèvent déjà beaucoup de réflexions!

Didier (3)

Oui, les lieux élevés, comme dans la Bible, tournent toujours autour du thème de la rencontre et de la coïncidence entre le personnage et sa vocation.

Mais j'avoue que j'ai envie de relire le Rouge et le Noir pour pouvoir y réfléchir mieux.

Bon, vous pouvez faire votre intéressant quand vous voulez, ici personne ne s'y trompe ;-)

Didier (4)

Merci de l'information! Malheureusement je dois consacrer mon peu d'énergie pour l'étude à Simone Weil. C'est déjà bien improbable et je ne sais pas trop comment je vais y arriver... alors je laisse Stendhal aux lettreux!

Sémiramis a dit…

Merci Catherine! Où en êtes vous avec Dalva?

Sémiramis a dit…

JB, un peu plus ou... un peu moins???

I don't understand!

Anonyme a dit…

Autant j'aimais bien Falubert qui raillait Frederic Moreau, autant je trouve que Stendhal s'y mettant de concert je ne trouve pas ca sympathique. Pourquoi se moquer d'une quete d'heroisme. A quoi bon etre un homme si ce n'est pas pour devenir un heros? Flaubert m'a beaucoup complexé et par la meme aprehension je ne lirai pas Stendhal (de toute facon le Bedouelle m'arrive cette semaine, merci Amazon) et continue ma "quete d'absolu" sans aucune forme de scrupule freudien ou litteraire.
Mais merci cependant de remettre le theme sur le tapis.
Alexis

Sémiramis a dit…

Alexis,

Tu es un peu excessif! je ne suis pas sûre que Stendhal raille une quête d'héroïsme. Il montre peut-être tout simplement que tout héroïsme a une part de grostesque!

Bon dimanche et bon Bedouelle!

Sémiramis a dit…

Léopold,

Je crois qu'il vaudrait que je relise dans la foulée le Rouge et le Noir, mais je me sens plutôt Chartreuse effectivement!

Le problème de la critique hors de prix et des bibliothèques inservables est un abîme! En ce qui concerne les commentaires philosophiques, c'est le même topo (il y en a que je ne citerai pas qui sont capables de se ruiner pour des bouquins sur la gnose en allemand, alors qu'ils ne le lisent évidemment que très approximativement .... ;-)

Je t'invite effectivement à laisser une Chartreuse dans la boîte aux lettres de ton amie. C'est un beau cadeau d'amoureux.

Bon dimanche!

Anonyme a dit…

Benoit XVI vient de celebrer une messe le dos tourné a la foule ! Argh!

Gilles a dit…

La passion, un élan illusoire ?

« Retourner dans cette prison qui lui est si douce et qui représente si bien l'enfermement forcené de la passion amoureuse... ». C’est si juste et si bien dit ! En même temps, qu’il est difficile d’avancer sans passion ! Comme l’écrit Voltaire dans Zadig (la référence te fera sans doute sourire Elise…), « les passions sont les vents qui enflent les voiles du vaisseau. Elles le submergent quelquefois, mais sans elles, il ne pourrait voguer. »

Qu’il est amer de constater que la passion est le souffle de la vie, mais bien souvent aussi la principale cause de son anéantissement.

Gilles Del Dongo, flatté par cette dédicace

Didier Goux a dit…

Élise, ne me remerciez pas, je n'y suis pour rien ! Chaque fois que vous écrivez "Renaud Camus" dans un message (mais pas en commentaire...), vous êtes référencée sur le site. Si vous ne souhaitez pas l'être, il suffit d'écrire RC ou R. Camus, ou encore comme je le fais parfois moi-même : Camus pas-Albert-l'autre (mais c'est un peu long).

Jean-Baptiste Bourgoin a dit…

Le un peu plus c'était de culture, d'intelligence, d'élégance etc.

Le un peu moins, c'était de bêtise, de grossièreté etc.

Sémiramis a dit…

JB, aurions nous des progrès à faire en terme d'élégance? Embourgeoisons nous! ;-)

Sémiramis a dit…

Alexis, je ne vois pas le problème! (hi hi hi hi)

Sémiramis a dit…

Didier, OK: info intégrée! C'est très ingénieux comme système en tous cas!

Bonne nuit!

Sémiramis a dit…

Ah, voici l'inspirateur de ce message (outre Fabrice bien entendu!), et je te remercie de ta visite et de ton commentaire éclairé!

La passion, élan illusoire? Non, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire! Il me semble que dans la chartreuse, la passion est plutôt présentée comme un enfermement consenti, ce qui n'implique pas une tromperie ou une mystification...

Ceci dit, on a beaucoup parlé de la passion sur ces pages au sujet du livre de Maraï, les Braises. Discussion qui avait entraîné une réflexion de ma part sur le thème de la passion comme épreuve de la vie (23 septembre de cette année).

Une vie sans passion est une vie non accomplie. Le tout est de rester dans une dynamique de vie et de ne pas basculer dans quelque chose de morbide...

Good night, et à bientôt!

Catherine a dit…

Éise, madame Amazon m'envoie Dalva dans 4 à 10 jours. Je ne manquerais pas de vous tenir au courant.

Anonyme a dit…

Moi amazon s'est trompé, j'attendais un Bedouelle je reçois Humbert Marie Vicaire. Tu connais?

Sémiramis a dit…

Catherine, c'est super! J'espère que vous allez l'aimer (je ne sais pas pourquoi, ça me tient à coeur!)

Bonne nuit

Sémiramis a dit…

Alexis, non je ne connais pas, mais comment Amazon a-t-il pu se tromper? tu es sûr que ce n'est pas toi ;-) ?

Bisous!

Jean-Baptiste Bourgoin a dit…

J'ai déjà été confronté à une erreur d'Amazon. Enfin, c'était pas une erreur d'Amazon en tant que tel mais de l'une des entreprises associées.

Sémiramis a dit…

Ah, toutes mes plates excuses alors...

Gilles a dit…

Bonsoir Elise,

Oui, j’ai trouvé la Passion en rayon, entre les rires de Balzac et la minute blonde ! Ou plutôt, le rayonnement de la passion puisque tu la sanctifies sous condition. Je rejoins tes pensées sur ce thème, même si je n’aurais pas su les formuler avec autant de force et de concision.

Comme Stendhal, je lis fort peu. Je lis de temps en temps quelques pages, non pas du Code Civil, mais de rapports annuels de sociétés, ce qui revient à peu près au même. Malheureusement, la comparaison s’arrête là !

L’homme sans qualités me permettra sans doute de renouer avec la passion de la littérature et des idées existentielles. Mais à court terme, il faudrait que l’on m’enferme dans une chartreuse pour que ce vœu puisse être exhaussé !

Good night, et à bientôt !...(plagia repetita)

Anonyme a dit…

Bref, je me retrouve avec une histoire de St Dominique tout autre, mais ca a l'air tres bien quand meme je suis deja plongé dedans, avec la description au metre carré près de son village natal et du contexte historique. Je n'ai plus une minute de vide chez moi depuis que j'ai le livre. Je t'en dirai des news.
Alex

Sémiramis a dit…

L'essentiel Alex, c'est de te laisser envahir par Dominique finalement! Peu importe le bedouelle pourvu qu'on ait l'ivresse...

Bonne lecture!

Sémiramis a dit…

Gilles

Je ne sais pas s'il est vraiment malheureux que la ressemblance s'arrête là. Le destin des écrivains torturés n'est éminemment pas enviable, ne lisant pas et souffrant des douleurs de l'engendrement de phrases jamais satisfaisantes...

Les rapports annuels peuvent parfois être amusants, et leur phraséologie ronflante grotesque - je m'en rends compte. Mais bon, moi je m'y promène plus que ne les explore réellement!

A mon avis, c'est le vélib qui t'empêche de lire: tu devrais faire des détours en train pour aller travailler...

Bonne soirée (et à bientôt!)

Gilles a dit…

Elise,

Assez géniale ton idée de faire des détours en train pour trouver le temps de lire avant d’aller travailler…à condition toutefois que Clélia Conti ou Mathilde de la Mole ne viennent pas s’asseoir en face de moi !

A bientôt (et bonne soirée !)

Sémiramis a dit…

Allez Gilles, au pire, tu te retrouveras en face de moi (enfin, ça fait un gros détour quand même ;-)

Good night, now!

Anonyme a dit…

Page 77, je suis sous le charme.

OK.

Je retire tout ce que j'ai dit. L'humanité n'est pas un tas d'ordure.
Les femmes ne sont pas toutes des ...
Mon ami n'est pas mon ennemi,

Et si la grace d'une union comme celle de Felix Guzman et Jeanne Aza donne naissance a de si prodigieux individus, alors j'irai meme jusqu'a croire que le mariage n'est pas l'arnaque du siecle!

Alleluia, y a a nouveau de l'espoir, et croyez moi, si il y a de l'espoir pour un gars comme moi il y en aura pour tout le monde! Alors interdit d'etre desabusé a present!

Sémiramis a dit…

Amen Alexis (pourvu que cet état de grâce dure plus loin que la soirée ;-)!

BISOUS et bonne lecture derechef!

Anonyme a dit…

T'inquiete, avec St Do, c'est du Salut Durable !!!
Bise a damain!

Sémiramis a dit…

Hum, le salut durable: un concept intéressant!

Anonyme a dit…

C'est la foi au gout du jour!

Léopold a dit…

Le conseil d'Elise me rappelle que j'ai moi-même dévoré la Chartreuse au fil de mes nombreux déplacements en métro et RER lors d'un séjour parisien (à une époque où mes raisons d'y aller étaient tout autres). Un grande souvenir. C'est effectivement l'avantage des transports en commun!

Sinon, je ne suis pas convaincu de la mention "écrivain torturé" pour Stendhal et je récuse le parallèle avec Flaubert proposé par Alexis je ne sais combien de messages plus haut (j'ai la flemme de compter). Si le temps de l'héroïsme militaire est passé (Waterloo, Waterloo, morne cantinière), il reste de belles occasion d'investir son énergie: l'art et surtout les femmes!

Alors vive la passion, qu'elle soit amoureuse ou autre, qu'elle soit nourrie de la lecture de Stendhal ou de la vie de St Dominique!

Et si la passion et la grâce n'étaient que les deux faces d'une même médaille? ;-)

Sémiramis a dit…

Oui, vive la passion!

Mais je reste sur l'idée de l'écrivain torturé: Stendhal a quand même eu un problème notoire pour achever ses livres. Pour moi il y a une forme de torture dans cet inachèvement qui devait le faire souffrir!

En ce moment, je soulève les regards étonnés de mes comparses de wagon ferroviaire en sortant de mon sac de working girl l'ENORME Corée l'absente!

Goog good night!

Anonyme a dit…

Ah, Leopold, comme vous parlez doux!

Meme un chien peut etre un heros, tant qu'il tient une flamme entre ses crocs! Pas besoin d'etre monté sur un cheval d'apparat en chapeau pointu!

Quant aux femmes, il me faudra pour ma part reconstruire sur des ruines ensevelies sous une epaisse barbe qui me rends repoussant à souhait. Gare a celle qui auront medit quand je serai glabre! Alors pour la Gente, ce sera partie remise mais en attendant je vous souhaite bien du plaisir, soyez prudent ...

Gilles a dit…

Ah, je comprends mieux Elise !…la raison du pire de te retrouver dans le train serait donc le fameux coup de l’assommoir avec les 693 pages de l’ENORME Corée l’absente !

Sémiramis a dit…

Oh Gilles, je n'ai pas l'habitude de faire violence à mes voisins avec la Corée, j'ai trop peur de l'abîmer (tu comprends, c'est un cadeau). J'utiliserai une arme plus efficace, du genre stilettos ou sac à main, mais je ne doute de toutes façons pas que tu saches te défendre!

Bonne soirée!

Sémiramis a dit…

Tiens d'ailleurs j'ai pensé à toi aujourd'hui, j'ai rencontré un transfuge de P&V qui m'a donné son point de vue sur son ex-employeur...

Eh bé; il était d'accord avec moi d'un bout à l'autre. j'voudrais pas avoir l'air de me répéter mais... ;-)