05 septembre 2006

A la mesure de Dieu

Sous le regard de la petite Thérèse du Carmel



Ce qui caractérise l’hétéroclite petit club d’initiés qui aime à jacter sur ce blog, c’est peut-être bien la mégalomanie. Pour tout vous dire, j’en suis fière, de ce côté mégalo revendiqué. Il me semble que la démesure a quelque chose de sacré en ce qu’elle est, précisément, un attribut de Dieu.
Ne sommes nous pas créés à son image ? Le Christ n’a-t-il pas accompli l’acte le plus démesuré qui soit afin de nous permettre d’entrer dans cette démesure divine ? Dieu est démesure d’amour, de gloire, de splendeur, d’intelligence. Démesure est sa création, son Verbe et sa force. Peut-être nous a-t-il créés pour participer de cette démesure… Il nous y a restaurés par la Croix. Vivre avec Dieu c’est éprouver un continuel vertige, devant l’infinité de ce qui nous est donné, de ce que nous pouvons donner. Devant cette démesure qui emporte peu à peu nos petites crispations dans un océan de confiance.
Oui, je suis convaincue qu’il est juste et bon de croire que nous sommes dignes de participer à cette démesure, et qu’il y a une folie des grandeurs qui fait grandir dans la joie du Royaume. La limite de cette mégalomanie spirituelle étant, bien entendu, fixée au moment où nous mettons notre gloriole personnelle devant la Gloire éternelle de Dieu – ce qui ne manque pas de survenir, régulièrement, Satan ayant de la ressource.
Nous avons donc la belle mission de construire notre existence sur ce fil tendu entre humilité et mégalomanie. Si « la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant » [1], nous n’avons pas le droit de vivoter et de nous complaire dans une souple médiocrité. Nous ne serons jamais heureux si nous construisons notre petite vie selon notre petite mesure. Vivons de grandes choses, vivons à la mesure de Dieu ! Une petite existence comme la notre, est appelée par le Ressuscité à passer par la démesure divine. Une petite vie à la mesure de Dieu…

[1] NB: j’offre un carambar au premier qui me cite l’auteur de cet illustre adage

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ma chère, cette citation est d'Irénée de Lyon et j'attends mon Carambar avec impatience. Sur ce, je vous salue bien bas et peut être à bientôt dans notre capitale.
Cordialement