Papa est hors concours, ne faisant définitivement plus partie - quoique toujours jeune, entendez-moi - de la catégorie des jeunes hommes frétillants en quête de virilité.
Je vous ai déjà tout dit des exploits professionnels de mon bien-aimé géniteur. Eh ben, en plus de faire de la mécanique et tout et tout, papa il est aussi capable de faire ça:
Des barquettes concombre-thon-orange-menthe pour le dominical et familial déjeuner de sa nichée. La classe, non? Donc, on ne lui met pas de note, mais on lui décerne le prix honorifique, pour l'effort et la fantaisie.
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15 commentaires:
Ah ! Quel est ce terrifiant mélange d'admiration et de jalousie qui m'empare !
Quel beau plat !
Non, vraiment je ne puis voir, je ne puis m'empêcher de regarder !
Ecoute JB, si papa peut le faire, tu peux faire mieux encore, parole d'honneur.
"Sa nichée" est une très belle expression !
Sont-ce des concombres du potager familial (bien que ce ne soit guère la saison ?) ?
bonne journée
D.
Au risque de paraitre coincouinesque, je m'insurge : tu ne prends en compte que la confection de petits plats dans la notation des Home Boy !
Et le repassage, la lessive, la vaisselle, etc ?
Mais j'avoue que tous ces petits plats me donnent faim ! :)
Inactuel,
Papa cultivant des champs, il n'a pas très envie de cultiver un potager le week-end (quand week-end il y a). Donc point de potager familial: les grand-parents et les maraîchers du Val de Loire pourvient à tous nos besoins.
D'ailleurs ma soupe est sur le feu. Miam.
Chère Raph,
Papa a droit à un traitement de faveur amplement mérité. Note que JBB a été vu en train de récurer l'évier, et autres tâches réputées ingrates. Je serai donc impitoyable.
Quand ma ferme main
astique cet évier
mes pensées s'envolent.
MDR!
C'est un haïku domestique?
Oui et non.
La spécificité des haïkus japonais tels que les composait une Sei Shonagon, c'était la polysémie. Une graphie japonaise (jeu avec le radical en idéograme chinois) pouvaist signifier deux choses très différentes.
En français il faut ruser d'une autre manière.
Comme je suis plongé dans la Chronique Japonaise de Bouvier, qui m'amène à relire la "fleur rose" (Sei Shonagon) et Zeami, mais que j'ai encore la tête imprégnée du lubrique Baffo et de la très belle Mireille Sorgue, il faut voir cette petite improvisation comme un poème domestique, spirituel, et un peu coquin ...
chère Elise,
si tu restes impitoyable, tout va bien.
j'adore cette petite chronique - concours et les commentaires sur chaque article. très amusant ! :)
Ah JBB, je suis fort aise que tu sois plongé dans Nicolas Bouvier! Je me demande par quel hasard tu es tombé sur ce livre si fantastiquement merveilleux. Une bonne fée sans doute ;-)
En tous cas, continue tes improvisations domestiques, ta note ne pourra qu'augmenter, joignant aux arts plastiques ceux du verbe, on fôle la perfection domestico-conceptuelle!
Merci Raph, oui, ça change un peu des débats philosophico-théologiques! Mais c'est une rigueur toute pleine d'indulgence et d'amour envers ces hommes rares et précieux...
Je me vois encore parcourant les rangées de ma bibliothèque, rencontrant cet étrange ouvrage qu'une estampe venait orner, me disant, plein d'une profonde gratitude envers la déesse Fortune : Dieu soit loué, voici un ouvrage qui se pose aussi délicatement sur le chemin de ma pensée qu'une rose sur les fins petits pieds d'une jeune fille dans la fleur de l'âge !
Décidément, tu es d'humeur poétique (c'est peut-être à force d'écouter Michel Sardou?), et je ne m'en plains pas: être comparée à la déesse Fortune me convient fort bien ;-) !
"voici un ouvrage qui se pose aussi délicatement sur le chemin de ma pensée qu'une rose sur les fins petits pieds d'une jeune fille dans la fleur de l'âge !"
C'est vraiment très beau, ça me plaît extrêmement.
Merci.
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