27 juin 2008

Repenser l'Eglise

Au moment où je suis secouée de questions sur ma propre appartenance à l'Eglise catholique, où la douloureuse expérience de ses incohérences m'est particulièrement blessante, voila que me tombe du ciel ce livre.

Cette Confession d'un Cardinal est a priori un ouvrage assez mystérieux. Son auteur, Olivier Le Gendre, est un journaliste bien ancré dans le milieu catholique. Il se met en scène dans l'ouvrage, racontant avoir été contacté par une éminence grise (car anonyme!), cardinal désormais en retraite, dans le but de rédiger ses mémoires. Première question: s'agit-il d'un procédé littéraire pur et simple, permettant à l'auteur de donner une certaine autorité à son propos, ou bien d'une forme de transcription d'échanges que l'auteur aurait eus avec divers responsables catholiques? Mystère. Certains voient derrière l'ouvrage une influence du courant réformiste du Vatican: un vrai cardinal, Mgr Silvestrini, serait à son origine. Le texte est en tous cas précis sur de nombreux sujets confidentiels et il semble excessif de crier à l'invention pure: l'auteur est de toute évidence bien informé et à mes yeux trop fervent catholique pour sombrer dans un délire mystificateur!
L'intérêt de la présence "romanesque" - car ce texte, dont le fond tient plutôt de l'essai, se lit comme un vrai roman - de la présence de ces deux personnages, tient à la mise en scène d'une conversion initiatique. Le procédé est artificiel puisque le narrateur, censé être catholique et plutôt cultivé, a souvent des réactions étonnamment naïves - pour ne pas dire carrément basiques. Autant dire que l'ensemble manque sérieusement de naturel, mais cela n'a que peu d'importance. Car cette image grossière du "candide" qui dialogue avec l'homme sage, vieillard expérimenté, qui a connu les sphères les plus hautes du pouvoir - la curie romaine, tout de même - renvoie à un modèle que nous connaissons bien: celui du dialogue philosophique. Instruit progressivement par les propos du cardinal, qui passent du cours d'histoire réinterprété aux anecdotes lourdes de sens, au témoignage à proprement parler sur ses propres expériences de vie spirituelle et active, en passant par le partage de certains moments - la prière dans le quartier des bordels, le narrateur - surpris, bousculé, choqué même parfois - accède progressivement à une conception renouvelée de l'Eglise Catholique.
L'intention du cardinal était donc strictement maïeutique: il désirait donc faire jaillir, dans le coeur de son interlocuteur, la conviction qu'il voulait lui faire partager: celle que l'Eglise Catholique est une formidable puissance de vie et d'amour, et que les erreurs et les héritages trop lourds à porter ne doivent pas empêcher les chrétiens de la faire vivre, revivre, sous une forme adaptée à notre temps. Car le regard du vieux cardinal est sans complaisance - à vrai dire, réaliste et pragmatique. Une des forces de cet ouvrage est de proposer une analyse de la situation actuelle de l'Eglise romaine, cherchant les racines du mal et établissant un tableau assez noir - mais cette critique est profondément bienveillante et aimante. Il est absurde de nier que la plupart des constats établis au sein du dialogue sont profondément justes - quoique délicats à entendre - et que les affronter courageusement est la seule solution possible pour faire vivre l'Eglise du Christ. Constats justes et ton juste, car plein de douceur et d'honnêteté.

Alors, que faire de l'Eglise? Ce livre ne m'a vraiment pas soulagée, quoique j'y aie retrouvé les convictions profondes qui m'habitent. De fait, c'est probablement parce qu'il est venu confirmer mes constats et mes idées qu'il me pèse. Je sais depuis que je suis baptisée que l'Eglise est une, sainte, catholique et apostolique, et j'y crois avec passion. J'aime le pape et ne tolère pas qu'on se dise catholique et qu'on le rejette. Aimer le pape n'implique pas de l'idolâtrer, heureusement - mais se dire catholique sans reconnaître l'autorité du successeur de Pierre me semble problématique. Mon amour inconditionnel pour l'Eglise, mystique et institutionnelle - car elles sont liées - ne m'empêche pas d'être assez lucide pour reconnaître que l'Eglise institutionnelle est sur une pente décadente, ce que le livre exprime clairement. J'aurais de mon côté tendance à penser que la décadence de l'Eglise est consubstantiellement liée à celle de la civilisation occidentale qu'elle a structurée depuis 2 000 ans; mais c'est là un tout autrement vaste problème.
Quoiqu'il en soit, il faut accepter l'évidence: l'Eglise en France est un corps moribond. Tant de paroisses pour si peu de fidèles, tant d'efforts si vains par quelques poignées de "laïcs" actifs, pour maintenir une activité paroissiale qui contente quelques vieillards et repousse tout le monde. Le système paroissial est mort, il est sous perfusion, personne n'a le courage de l'euthanasier - ce serait signer l'arrêt de mort d'un système diocésain qui repose sur les communautés locales! Quand il n'y aura plus du tout de communautés locales dans les campagnes - où il n'y a déjà plus de jeunes générations en général, que quelques groupes subsisteront dans les villes, il faudra pourtant s'y résoudre.
Tant d'efforts vains et de bonnes intentions pour si peu de résultats spirituellement porteurs. Tant de soucis sur des détails et si peu de souci du royaume de Dieu. Tant de dimanches où l'on se rend à la messe le coeur joyeux et où l'on en sort meurtri, avec le sentiment d'une rencontre gâchée. Tant de sermons d'une médiocrité intellectuelle stupéfiante, quand ce n'est pas d'un didactisme moral effrayant. Tant de bons sentiments dégoulinants et si peu d'efficacité opérationnelle. Tant de rigidité morale et si peu d'accueil. Tant de bonne conscience et d'illusion, de persévérance dans la vanité d'un système MORT! C'est triste de le reconnaître, mais je n'enverrais jamais quelqu'un qui me dit chercher Dieu dans mon église, j'aurais trop peur qu'il s'y perde.

Avant même de recevoir les sacrements, j'ai été convaincue du fait que, si les sacrements nous lient à Dieu, Dieu n'est pas lié par ses sacrements. Dieu se donne à nous et nous nous donnons à Lui - mystérieux échange sacramentel - dans toutes les sphères de notre existence: relations, travail, vie de l'esprit qui contemple la beauté du monde et éprouve son harmonie dans l'exercice de son intelligence, dans la contemplation de la nature, et même des oeuvres d'art, l'écoute attentive de la musique... La participation aux sacrements de l'Eglise est absolument fondamentale, mais elle ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt des multitudes de rencontre avec Dieu que nous propose notre vie entière! Alors, alors, que faire?

Vivre sa vie sur le mode d'une rencontre, sur un mode eucharistique, et laisser le corps de l'Eglise qu'on aime agoniser pathétiquement faute d'avoir voulu se remettre en route, se tourner vers l'avenir?


Confession d'un Cardinal,
Olivier Le Gendre, éd. JC Lattès, 2007, 413 pages - 18 € 50.

44 commentaires:

Anonyme a dit…

WAOUH ! Elise, quel souffle ! Combien j'aurais aimé écrire ces lignes auxquelles je souscris à fond.
Ci-dessous quelques réflexions que votre prose (superbe) m'a suggéré :

l'Eglise Catholique est une formidable puissance de vie et d'amour, et que les erreurs et les héritages trop lourds à porter ne doivent pas empêcher les chrétiens de la faire vivre, revivre, sous une forme adaptée à notre temps.

>>> Oui, je crois qu'effectivement il faut accepter cet héritage. Voici ce qu'écrit à ce sujet une de mes amies, religieuse anglaise, dans la biographie où elle relate son enfance de juive allemande (non pratiquante) obligée de fuir en Angleterre pour échapper avec sa famille au régime nazi, et sa conversion à l'âge adulte au catholicisme (je fais une traduction libre) :
"J'avais le sentiment que l'histoire de l'Eglise Catholique était tellement émaillée d'échecs humains et de péchés qu'il devait s'y trouver une place pour moi. Je pensais que Dieu devait sûrement être là, car si l'Eglise avait été une structure purement humaine elle n'aurait pas survécu à l'épreuve du temps. Les péchés, qu'ils soient d'ordre sexuel, politique ou financier, les différentes batailles pour le pouvoir temporel, font partie du combat incessant de l'Eglise. L'Eglise n'était pas un club pour gens bien. Il y avait donc une place pour moi".

Le système paroissial est mort, il est sous perfusion, personne n'a le courage de l'euthanasier - ce serait signer l'arrêt de mort d'un système diocésain qui repose sur les communautés locales!

>>> Je me souviens avoir lu un ouvrage du Père André Gouzes, - dominicain à l'origine de la Liturgie du Peuple de Dieu (Abbaye de Sylvanès) - dans lequel il parlait justement de ce problème des paroisses et proposait quelques pistes de renouvellement. Je vais essayer d'en retrouver les références si cela vous intéresse.

l'Eglise institutionnelle est sur une pente décadente
>>> En témoigne la fameuse "Prêtre Academy"…

Tant d'efforts vains et de bonnes intentions pour si peu de résultats spirituellement porteurs. Tant de soucis sur des détails et si peu de souci du royaume de Dieu. Tant de dimanches où l'on se rend à la messe le coeur joyeux et où l'on en sort meurtri, avec le sentiment d'une rencontre gâchée. Tant de sermons d'une médiocrité intellectuelle stupéfiante, quand ce n'est pas d'un didactisme moral effrayant.

>>> Ah ! si vous aviez entendu Maurice Clavel ! Pour vous faire sourire un peu, voici un passage que j'adore, extrait de "Dieu est Dieu, nom de Dieu" (1976) :
"Certains vous disent, l'air grave : "que dire aux hommes de notre temps, de concret, qui les concerne ?" et de s'échiner six jours durant sur la presse quotidienne pour trouver quatre thèmes de prière universelle dominicale à peu près radicaux de gauche… Dans les grands creux on prie pour les Nations Unies … Ils ne se doutent pas qu'il y a quelque vingt siècles, annoncer à un centurion de Pannonie le supplice de l'un de ces petits agitateurs juifs pullulant dans la Palestine ne présentait rien de "concret" qui le "concernât" – du moins "a priori", car en fait ça marcha : faut croire, puisqu'on est là …"

laisser le corps de l'Eglise qu'on aime agoniser pathétiquement

>>> Non ! En exergue du livre cité ci-dessus, Clavel écrivait cette phrase tirée de l'ouvrage d'Henri Barbusse , "Le Feu" : "En avant, s'écria alors un soldat quelconque".
Alors, allons-y ! Pour ma part, ce qui m'aide dans ce chemin, c'est cette affirmation de Jean-Paul II selon laquelle l'Eglise a deux poumons : l'Orient et l'Occident. Le chemin sera long, mais on voit quelques signes : par exemple, des orthodoxes reconnaissent la primauté de Pierre - "primus inter pares" -, mais à condition, bien sûr, que le "gouvernement" de l'Eglise soit revu en profondeur, en tenant compte du charisme de chacun. Je me nourris aussi beaucoup de la théologie orthodoxe qui "corrige" l'aspect trop souvent "juridique" de l'Eglise Catholique, et ouvre un grand chemin vers la mystique (et non pas le mysticisme !).
Gardez courage !
Bises

Didier Goux a dit…

Pour poursuivre avec Maurice Clavel (que j'ai beaucoup pratiqué mais n'aime plus guère), voici ce qu'il lançait à la face des prêtres "modernistes" :

« On vous a dit d'aller au monde et vous vous êtes rendus au monde... »

L'illustration tragique peut aller, ici, se voir et s'entendre.

Anonyme a dit…

Elise,
ton article reflète bien l'état d'esprit dans lequel je me trouvait il y a encore quelques mois.
Je sais que tu feras en sorte de tout concilier...
Et je ne peux que te comprendre car remettre en cause l'Eglise revient bien vite à tout remettre en cause...
Pour ma part, c'est ce que j'ai préféré faire. Renoncer à cette acrobatie, pour moi, intellectuellement injustifiable.
L'essentiel est que tu sois heureuse une fois que tu estimeras avoir répondu à la question.
Bonne chance et bon courage.

Sémiramis a dit…

Chère Raph

Effectivement, je me souviens de ton texte qui m'avait un peu bouleversée. Merci de tes encouragements en tout cas! Bises

Sémiramis a dit…

Didier: oui, la prêtre académie c'est fantastique: une sorte d'allégorie du sursaut désespéré de la bête agonisante!

Maurice Clavel, ce n'est décidément pas ma génération - est-ce un mal :-) ?

Georges de La Fuly a dit…

La vitre de votre scanner est sale !

Sémiramis a dit…

Georges, vous savez que je suis une idiote: il faut me parler de façon à ce que je comprenne.

Anonyme a dit…

Ton doute est passionnant.
Mais on aurait pu tenir ce meme discours à n'importe quelle époque, et cela à meme conduit à la Réforme. Je crois que l'important c'est pas comment les autres pratiquent ou ne pratiquent pas, c'est l'âme qu'on y met soi-même, se cultiver pour que ca rejaillisse sur les autres, tout comme toi qui prêche à nous autres attentifs lecteurs par ton esprit malicieux inspiré des Ecritures. Alors ne te désespère pas et continue le combat en redoublant de rage!
Bisou
Alex

Anonyme a dit…

Bonsoir Elise,
J'ai retrouvé les coordonnées du livre du Père André Gouzes.
Son titre renvoie à celui de votre article d'une manière étonnante, comme en miroir :
"Une Eglise condamnée à renaître" !Je n'ai pas l'éditeur mais vous pouvez trouver l'ouvrage sur les librairies en ligne.
Joyeux dimanche pour la Fête de saint Pierre et saint Paul !
Bises

Sémiramis a dit…

Alex; tu as raison pour la Réforme, seulement à l'époque l'Eglise n'était pas menacée de disparition, seulement de perte de monopole! La différence aujourd'hui c'est que les fondements de la culture commune ne sont plus chrétiens. L'Eglise n'est plus une superstructure de la civilisation... c'est mieux évidemment, mais il faut qu'elle s'adapte!

Merci pour tes compliments (esprit malicieux es tu là?). Bon dimanche! Bises!

Sémiramis a dit…

Merci pour la référence, Geneviève. J'ai déjà beaucoup de lecture en ce moment (en fait, toujours!)

Bonne fête: je pars à Tours dans une heure pour l'ordination sacerdotale du frère d'un de mes amis. Bises!

Sémiramis a dit…

Geneviève, je n'avais pas pris le temps de répondre à votre tout premier commentaire, effrayée par la multiplicité de pistes qu'il offrait! Avec le recul, je retiens deux choses: le superbe témoignage de votre amie anglaise et votre réflexion sur l'Eglise d'Orient.
Ou plutôt LES Eglises d'Orient; car malheureusement, celles-ci sont tellement peu unies que des siècles de cheminement seront nécessaires avant qu'elles ne renforcent l'unité de l'église...

Ceci dit, en ce qui concerne l'esprit qu'elles peuvent infuser, oui, vous avez raison. Mais il faut être honnête: l'Eglise Catholique est super juridique car elle est super catholique - universelle et une. Les Eglises orthodoxes sont nationales et passent leur temps à se prendre le bec entre elles, elles n'ont pas le même souci d'universalité à maintenir par le biais d'une structure autoritaire.

Bon dimanche! Bises

Georges de La Fuly a dit…

Je n'ai jamais écrit que vous étiez idiote.

"La vitre de votre scanner est sale", je suis désolé, mais je ne sais pas l'écrire plus simplement. Une vitre, vous savez ce que c'est ? Un scanner, vous savez ce que c'est ? La saleté, la poussière, vous connaissez ? Bon, il y a aussi un article, une préposition, un adjectif et un verbe… Je sais, la vie est dure !

Sémiramis a dit…

NO COMPRENDO

...pas de scanner à la maison
Vitres, oui, sur fenêtres?

Bon dimanche Georges!

Didier Goux a dit…

Donc, je résume, je ramasse, je synthétise : Élise Pellerin n'a pas de scanner, mas la vitre en est sale.

Et Dieu dans tout cela ?

Anonyme a dit…

Même constat que le vôtre. Personnellement, j'ignore quelle est la bonne solution pour sortir de cette situation. Elle passera sûrement par la revitalisation du clergé, quasiment exsangue, surtout en province.

"Le clergé saint fait le peuple vertueux, le clergé vertueux fait le peuple honnête, le clergé honnête fait le peuple impie. En sommes-nous encore seulement au clergé honnête ?" (Léon Bloy)

Malgré tout, nous continuons d’aller à la messe le dimanche, pour recevoir le sacrement de l’eucharistie. Sans cela notre vie spirituelle serait morte à jamais.

Anonyme a dit…

Elise, il me semble que ce passage de la seconde lettre de saint Paul à Timothée (liturgie de ce jour) est pour vous :
"Le Seigneur, lui, m'a assisté. Il m'a rempli de force pour que je puisse jusqu'au bout annoncer l'Evangile et le faire entendre à toutes les nations païennes".
Jusqu'au bout, Elise, jusqu'au bout ! :-)

Sémiramis a dit…

Ma chère Geneviève, j'ai eu la chance d'entendre ce texte à Tours, lu par un de mes amis, au cours d'une somptueuse liturgie qui m'a bien consolée de tous ces terribles tourments (:-)
J'ai retrouvé des prêtres dont le souvenir me ravit encore et des séminaristes pleins d'avenir.
En participant à cette liturgie parfaitement pure, je me disais que nulle part ailleurs on ne peut faire une expérience aussi totale de la beauté. Pourquoi est-ce si exceptionnel?

Bonne nuit!

Sémiramis a dit…

Didier, votre résumé est honnête. Alors, que faire? ;-)

Sémiramis a dit…

Sébastien, merci de votre visite - j'aime votre conclusion " et pourtant "...

Oui, nous sommes liés par les liens de la chair à l'Eglise! C'est splendide, cette pensée, cela nous dépasse totalement.

Mais pour la question de ce que vous désignez comme "revitalisation du clergé", je suis plus sceptique. Le clergé étant composé d'hommes, il ne faut pas se faire d'illusion: les prêtres continueront à être humains, formidables et pathétiques ;-)

Cette obsession du 'bon prêtre" me semble dangereuse. Le bon ministre est celui qui se conforme au Christ selon ses propres qualités personnelles, son histoire, ce qu'il est, et qui se met au service d'une communauté qui a besoin de lui.
Ne nous lançons pas dans une quête de perfection sacerdotale et spirituelle complexante et culpabilisante...

Je pense plutôt que l'Eglise doit repenser sa structure: la place du prêtre, des fidèles, sa façon de se rassembler et de "faire église" - mais je n'ai pas de théorie sur la question...

Conclusion, les mots que le jeune prêtre ordonné aujourd'hui à Tours a choisi pour conclure son petit mot de remerciement:

"Aimez vos prêtres, ils ont donné leur vie pour vous, aimez les parce qu'ils vous aiment"

Bonne soirée!

Unknown a dit…

« Les Eglises orthodoxes sont nationales et passent leur temps à se prendre le bec entre elles, elles n'ont pas le même souci d'universalité à maintenir par le biais d'une structure autoritaire. »

Et comme par hasard, ce sont elles qui résistent le mieux...

Tant que l'Église était plus ou moins intolérante, elle dominait encore le village. À présent qu'elle est devenue une succursale des Droits de l'homme, elle n'intéresse personne que les croquemorts et les démolisseurs.

La tolérance, disait Chépuki, y a des maisons pour ça.

Didier Goux a dit…

Claudel, il me semble.

Anonyme a dit…

Et bien qu'attendez vous pour rejoindre les tradis ? :-)

Anonyme a dit…

Si vous n'avez pas de scanner, c'est l'objectif de votre appareil photo numérique qui est sale, à moins que ce ne soit celui de l'éditeur du livre du cardinal.
(Enfin, grâce au blog de DG on sait maintenant que EP est de gauche.)

Unknown a dit…

Rejoindre les tradis ? Pour quoi faire ? Je ne déplore rien, je constate. Je peux éventuellement me dire chrétien (je le suis de par mon éducation et ma culture), mais au grand jamais catholique.

Anonyme a dit…

Petit Nota Bene : il me semble que l'Eglise Orthodoxe se dit aussi "catholique" (comme d'ailleurs nombre d'Eglises protestantes) et c'est sans doute la raison pour laquelle nous pouvons tous dire en coeur :
"Je crois en L'Eglise, Une, Sainte, Catholique et Apostolique".

Sémiramis a dit…

Patrick, moi, de gauche? La bonne blague! :-)

Quant à l'image, je l'ai piquée sur Amazon ou autre site marchand. Point de scanner. Bonne soirée!

Sémiramis a dit…

Mon cher Polydamas, je suis sensible à la gentillesse de votre [prosélytisme] invitation, mais malheureusement je doute que les tradis veuillent d'une pécheresse comme moi. Et puis, les jupes longues, c'est pas mon truc, ça me rapetisse ;-)

Par contre, j'aime le latin, à la folie!

Sémiramis a dit…

Yanka, je pense que la remarque de Polydamas m'était adressée ;-)

Merci de votre visite et de votre réflexion. Je ne partage pas votre optimisme sur les églises orthodoxes, je ne les pense pas plus vivantes que l'Eglise romaine, et elles se débattent dans un contexte géopolitique qui ne simplifie pas leur position...

Je ne suis pas sûre non plus que l'Eglise romaine soir devenue une succursale des droits de l'homme! Elle intéresse ceux qui veulent l'aimer malgré ses tares, fort nombreuses, et qui veulent la contempler avec assez de bienveillance pour y voir une fragile et pécheresse émanation de l'Eglise mystique, le corps du Christ.

Moi elle m'intéresse!

En revanche, vous avez raison, il y a une conception "droit de l'hommiste" de l'Eglise, parfaitement insupportable, qui concerne surtout une frange SOCIALISTE de la population catholique.

Ces gens là mettent des bons sentiments partout, en politique, dans l'Etat, dans l'Eglise. mais l'Eglise n'est pas socialiste, heureusement...

Merci en tous cas de votre remarque! Et bonne nuit!

Sémiramis a dit…

Geneviève,
vous avez raison. On devrait dire "catholique romaine"...

Bonne nuit!

Didier Goux a dit…

Élise, quand il est 22 h 40, on ne souhaite pas "bonne nuit" à Ygor Yanka, pour qui il n'est alors que 16 h 40, dans son lointain exil québécois...

Anonyme a dit…

Didier, encore eût-il fallu que je le... sache!
Bon appétit (là c'est bon, pas de décalage horaire...)

Anonyme a dit…

Qu'est ce que veut dire "gauche"? qu'est-ce que veut dire "droite"?
En ce monde, y a-t-il des riches ? y a-t-il des pauvres ?

Sémiramis a dit…

Eh bien, que de grandes questions!

Il m'a toujours semblé qu'il y avait plus riche et plus pauvre que moi (en toutes sortes de "talents"!)

Bonne nuit!

Anonyme a dit…

Bonjour, ne trouvant pas la rubrique "Contact", je me permets de vous laisser un commentaire : faisant une recherche Google sur Ezéchiel, je suis tombé sur votre site, j'ai découvert que nous avions des intérêts communs : la foi, la musique, Musil... Je me signale donc à votre connaissance : www.cafeducommerce.blogspot.com. Mon dernier post évoque Ezéchiel. Et en googlant cafeducommerce / Musil, vous aurez de quoi passer un bon dimanche !

Sémiramis a dit…

Bonjour et bienvenue!
Je vous ai rendu la politesse et suis passée visiter votre blog qui promet effectivement de belles heures de lecture. A très bientôt donc!

Anonyme a dit…

Merci de votre réponse et de votre curiosité. Pour la peine j'ai évoqué votre analyse de la parabole des talents au milieu de mon dernier post.

(Bien sûr, que le salariat est un esclavage ! Nous en reparlerons peut-être...)

Et merci de m'apprendre qu'une version de 1954 de Parsifal par Kna est sortie en CD, je l'ignorais.

Bonne continuation,

cafeducommerce.blogspot.com

Sémiramis a dit…

Ma foi, c'est naturel de rendre la politesse à un visiteur qui prend la peine de vous lire et de vous saluer! Et un wagnérien, en plus! :-)

Oui, le salariat est un esclavage, le chômage aussi, le mariage aussi, la famille aussi, le couple aussi, la vie est un esclavage - je suis tout à fait d'accord! Reparlons en.

Un esclavage qui nous vaut d'être rachetés par le fils de Dieu qui nous redonne la dignité des enfants de Dieu, des héritiers du royaume.

Un esclavage, oui, auquel il faut consentir spirituellement!

Anonyme a dit…

(Je signe "anonyme" parce que j'ai eu des problèmes techniques avec Blogger en laissant mon adresse...)

Non, je ne suis pas d'accord : le couple ou la famille peuvent être des sacerdoces ou de sacrées galères, ce ne sont pas des formes d'esclavage. Dans l'esclavage, quelqu'un vous dit de faire quelque chose que, au bout du compte (avec des exceptions), vous ne pouvez refuser. C'est le cas du salariat (c'est moins vrai en période de plein emploi - et encore).
Par contre, notre société est en train de transformer aussi le chômage en esclavage, ce qui est une prouesse.

Cordialement !

Cafeducommerce.

Anonyme a dit…

Je suis pour le moment bien mal placé pour pouvoir dire quelque chose d'intelligent sur l'Église. Je la connais encore bien mal.

Cependant le malaise est patent, et il faudrait être bien insensible pour ne pas le percevoir. À Lyon j'ai eu la chance de vivre de très belles messe, mais j'ai eu les échos de messes bien moins bonnes (et les souvenirs de celles de mon village natal qui furent presque effrayantes).

Je viens à peine de quitter une messe à Plouguin en Bretagne qui non contente d'atrophier la liturgie, s'est permise un Angelus en breton ! Je ne parle pas de l'homélie qui n'était qu'une simple paraphrase de la parabole du semeur. Heureusement rien de "politiquement engagé" !

Mais avec du breton dans les messes, comment est-il encore possible de faire ressortir l'universalité de notre Église ?

Anonyme a dit…

@ Jean-Baptiste
Comme j'ai connu l'époque des messes en latin, je comprends bien ce que vous voulez dire par "universalité de l'Eglise" sur ce point précis. Je me souviens avoir passé 15 jours en Angleterre à cette époque où, assistant à la Messe, je ne me sentais de ce fait nullement dépaysée - sauf pour l'homélie, bien sûr (mon anglais était alors quasi nul...).
Le passage du latin au français ne m'a toutefois jamais gênée, même si j'aime bien de temps en temps assister à une messe chantée en grégorien.
En ce qui concerne votre expérience récente - l'Angélus en breton - cela ne me semble pas trop grave, l'Angélus ne faisant pss partie de la messe, normalement. Réjouissez-vous en revanche de n'avoir pas eu à subir d'homélie "politiquement correcte" -:)
Pour en revenir à la question de l'universalité de l'Eglise, je crois qu'elle est dans son message (le fond) beaucoup plus que dans sa forme, même si, lors de célébrations réunissant de multiples nationalités, l'utilisation du latin serait tout à fait adéquat.

Anonyme a dit…

Oui, vous avez raison, l'universalité de l'Église est avant tout présente dans son message. J'ai peut-être été un peu dur avec cette messe.

Plutôt que la marque d'un régionalisme qui n'aurait rien de catholique, il semble que le choix d'un chant en breton pour clôturer la messe, ainsi que les erreurs et absences liturgiques, soient surtout causés par un étrange mélange de coutumes locales "pré-conciliaires" et de libertés prises après Vatican II.

Quand je repense aux messes de mon village natal, j'ai le même sentiment.

Sémiramis a dit…

Avec bien du retard... pardonnez moi!

Cafe du commerce, je ne suis pas sûre d'être tout à fait d'accord avec vous. Dans chaque situation il a une part de choix et de consentement. L'esclave est celui qui n'a (plus) d'autre choix que le consentement... C'est très extrême!

Dans tout esclavage il y a une part de consentement et tout consentement implique une part d'esclavage.

Bonne soirée

Sémiramis a dit…

JBB, j'ai bien ri de tes impressions bretonnes qui répondent en tout point à ce qui m'avait frappée à Quimper! Cette bretonnitude forcenée est un peu fatiguante!

Je suis tout à fait d'accord avec Geneviève concernant l'universalité du latin (la fin des JMJ est le bon moment pour évoquer ce sujet: ces messes en toutes langues auxquelles on ne comprend rien telles qu'on peut les vivre dans ce genre d'évènement sont à mes yeux bien stériles!- évidemment on peut rétorquer que plus personne ne comprend le latin, mais bon...)

Finalement JB, tu as le droit d'être "dur" avec une messe. Si elle ne favorise pas la rencontre, on a le droit de se poser des questions... Rencontre avec Dieu et avec les autres chrétiens... C'est la capacité d'accueil de l'Eglise qui est en jeu!