18 mai 2008

Fête de la Sainte Trinité

16 commentaires:

Didier Goux a dit…

Tout le reste pourrait bien n'être que silence.

(Dit-il, sans pouvoir s'empêcher de la ramener.)

Anonyme a dit…

A propos de la Trinité, Agatha a-t-elle lu François Varillon ? Et M. Goux ? (ça le changerait)
Patrick

Anonyme a dit…

Je suis anonyme parce que je ne sais comment ne pas être anonyme.
Patrick

Sémiramis a dit…

Didier, vous pouvez la ramener quand vous voulez (plus on est de fou, plus on rit, vérité applicable aussi à Dieu alors...)

Sémiramis a dit…

Bonjour Patrick

Rassurez vous, vous n'êtes qu'à moitié anonyme puisque signature il y a! (Je reconnais un vieux lecteur qui se souviens encore d'Agathe de l'ancienne version de ce blog?? Quelle fidélité!)

Comme toute bonne catholique je connais Varillon, Je l'ai lu par ci par là mais pas en profondeur ce qui est sans aucun doute un grand tort!

Amitiés

Anonyme a dit…

Elise, j'ai entendu, comme d'habitude, une superbe homélie à l'abbaye de Sénanque le jour de la Fête de la Sainte Trinité.
En voici l'essentiel à mon avis : après quelques mots d'introduction destinés à baliser le chemin vers le "mystère", le père nous a assennés la formule suivante : "il faut croire pour comprendre et non pas chercher d'abord à comprendre pour croire" !
Qu'en pensez-vous ?
Amicalement.

Anonyme a dit…

Après vérification, il n'y a un "n" "assener". (900 km de route sous la pluie, ça fatigue un peu ...)

Sémiramis a dit…

Ma chère Geneviève,

Il s'agit d'une formule tarte à la crème (de st Augustin? je ne suis plus sûre subitement) et néanmoins forte juste non?

Après vérification: ce doit être le sermon 43. C'est toujours un peu compliqué de parler de la Trinité car c'est théologique, on ne peut pas faire la morale aux gens en expliquant les textes...

Sémiramis a dit…

Oh, ne vous inquiétez pas pour les fautes d'étourderie, l'essentiel c'est que vous soyez rentrée! :-)

Anonyme a dit…

Merci pour cette précision, Elise. J'avoue n'avoir jamais rien lu de saint Augustin et n'avoir toujours pas envie de le faire (honte à moi). Il faut dire que de lui je n'ai pendant très longtemps entendu que des choses négatives : la prédestination (Dieu sauve qui Il veut et perd qui Il veut - c'est exactement le portrait d'Allah chez les musulmans ...), les "limbes" pour les enfants morts sans baptême, etc. Il faut y ajouter - sur un ton plus léger - la manière plus que désinvolte avec laquelle il a procédé au renvoi de sa compagne (on disait "concubine" alors) - mère d'Aéodat, après sa conversion. (Qu'est devenu son fiston ?).
En fait ce que je retiens de lui est hyper léger : 2 phrases.
"Aime et fais ce que tu veux" (et encore je suis sûre que la phrase est tronquée et que la suite est moins réjouissante, même si je vois très bien qu'"aimer" a ici le sens d'"agape").
"Celui qui se perd dans sa passion a moins perdu que celui qui a perdu sa passion" (une auto absolution ??? - je fais du mauvais esprit).
En ce qui concerne l'homélie, je n'attends pas qu'elle traite de "morale" mais qu'elle éclaire, balise, voire déblaie le chemin vers Dieu, Père, Fils et Esprit. La "morale" est le résultat (toujours à corriger) de cette rencontre, non le point de départ. Pour ma part, j'ai toujours ressenti la morale - telle qu'elle a très longtemps été prêchée par l'Eglise - comme un moyen de pression, terrifiant parfois, pour garder la haute autorité sur la conscience de tout un chacun.

Sémiramis a dit…

Geneviève,

J'ai tendance moi aussi à me méfier d'Augustin, côté humain je pense que c'était un type un peu indécis sauvé par la puissance de persévérance forcenée de sa môman!

Malgré tout sur le plan théologique, il faut replacer ses idées dans le cadre de l'époque, ça relativise certaines choses un peu... surprenantes, disons! Le problème c'est que bien souvent ses positions ont structuré celles de l'Eglise et qu'on a du mal à en sortir. Peut-être parce que les intellectuels catholiques en sont resté trop dépendants?

Il faut lire Augustin sans tronquerie, c'est important pour comprendre de nombreux thèmes de la foi catholique, et aussi de la culture occidentale en général (c'est le premier à s'être autobiographié quand même!)

Mais ses textes demandent une puissante machine d'explications historiques et théologiques pour être bien compris (c'est en somme mieux d'avoir un COURS sur lui: j'avais suivi les cours d'agrèg sur la cité de Dieu quand j'étais en licence, cela m'avait un peu réconcilié avec le bonhomme!)

Le souci, comme toujours, c'est qu'on en conserve que la caricature... le pire quoi.

Anonyme a dit…

Aujourd'hui c'est saint Augusin d'Hippone ! Il faudra un jour que vous m'indiquiez par quelles lectures il faut commencer afin que je ne me décourage pas trop vite :-)

Pas grand-chose à voir avec saint Augustin mais en revanche assez proche de Jourdain de Saxe et Diane d'Andalo : Marguerie Porete. Connaissez-vous cette femme, béguine et mystique, qui écrivit "Le Miroir des âmes simples et anéanties" ? Je pense à vous en parler parce qu'un mémoire de maîtrise sur ce sujet (auteur : Marie Bertho) mentionne ceci en note :
"L'installation des frères prêcheurs à Valenciennes est contemporaine de celles des béguines : elle est à l'initiative de Godefroy de Fontaines, évêque de Cambrai, qui sollicita son ami Jacques de Compaigne afin de placer des dominicains dans son diocèse".
Comme je connais votre penchant pour l'ordre de saint Dominique ...
Pour info : cette pauvre femme, déclarée hérétique, est morte sur le bûcher en 1310 !Ces écrits ne sont pas d'une lecture facile au premier abord, mais ce n'était pas une raison !

Anonyme a dit…

"Ses" écrits (of course !)

Sémiramis a dit…

Ah oui, j'ai entendu parler de cette mystique, mais ne l'ai jamais lue.

Cette lecture vous apportera sûrement plus que celle de st Augustin qui me semble risquée si vous n'avez pas un cours, une analyse du texte qui le replace constamment dans son contexte. le risque de mauvaise interprétation est trop grand, c'est dommage de lire un truc et de le comprendre de travers, mieux vaut ne pas le lire du tout :-)

Mais ceci dit, les confessions c'est un classique qu'il faut connaître. D'ailleurs, je serai curieuse de savoir ce que vaut la nouvelle traduction qui en a été publiée sous le titre "les aveux": peut-être pourriez vous commencer par ce chemin détourné! Mais il faudrait lire ensuite une traduction plus traditionnelle pour se rendre vraiment compte de l'influence du texte.

Par contre, il me semble que la st Augustin c'est le 27 août et pas le 27 mai... vous avez abusé sur l'apéro?? :-))

Bises!

Anonyme a dit…

Effectivement, chère Elise, j'avais peut-être abusé de l'excellent muscat Beaumes de Venise :-) Le 27 mai, c'est saint Augustin ... de Cantorbéry (dont je connais rien, d'ailleurs) !

Sémiramis a dit…

Attention, un Augustin peut en cacher un autre ;-)

En fait, je n'en sais rien non plus!