31 juillet 2006

Le sens du réel et le sens du possible

Quelle joie de retrouver l'amical et facétieux esprit de M. Camille! Il ne laisse pas de me manquer. Je venais justement, aujourd'hui, de prendre de ses nouvelles par l'intermédiaire du blog de sa douce. Le réel semble vous résister par le biais de cette pénible institution qu'est l'éduc'nat', comme disent les intimes. Soirée en demi teinte pour cause de mauvaises nouvelles. L'Esprit, toutefois, ne chôme pas.
Qu'est-ce que la philosophie, sinon une technique d'apprivoisement du réel? Un outil qui n'a d'autre but que d'ordonner notre esprit? Parallèlement, notre âme a soif de vérité, notre âme a soif de Dieu. La philosophie ne me semble pas tant être une fin qu'un moyen: celui qui permet à notre esprit de comprendre le monde où notre corps s'inscrit. La fin, c'est bien notre âme qui la possède en puissance: glorieuse réalité de la présence de Dieu au coeur du monde. Présence qui n'a de sens que parce qu'elle nous accompagne. Si Dieu est la seule fin vers laquelle nous tendons de tout notre être, le problème est bien là: il faut vivre sur cette terre, il faut vivre cette vie. Comment, avec quels moyens? De là, la vocation de la technique philosophique: elle nous aide à comprendre le monde pour y trouver notre place. Et peut-être, nous apprendre à nous laisser accompagner par Celui qui nous attend depuis toujours.
Good night!

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Et bien moi aussi je suis heureux. Je vous promet à tout les deux de vous donner de plus amples nouvelles maintenant que je suis dans les fromages blancs pour le mois (sous-entendus : que j'ai paradoxalement un peu plus de temps au moment ou je me met à travailler).

Anonyme a dit…

Tiens, cette conception de la philosophie comme apprivoisement du réel, cela me rappelle un peu des amies qui étaient à l'IPC et qui nous expliquaient que l'essentiel de l'enseignement était focalisé autour de ce fameux réel. Mais je confesse n'avoir jamais compris ce que pouvait être une philosophie du réel : un réalisme absolu ? un thomisme aménagé ? Mes amies de l'IPC ayant fini par avouer qu'elles ne savaient l'expliquer bien qu'elles comprennent ce que cela signifiait, je me tourne vers vous, qui saurez peut-être mieux expliquer de quoi il retourne.

PS : Je viens de lire un bouquin magnifique, de Michel Bitbol, l'aveuglante proximité du réel, champs-Flammarion. C'est une étude de la notion de réel après la révolution quantique, et c'est pasionnant.

Anonyme a dit…

Merci pour votre post ; vous créez en moi une impatience, celle de le lire ! Arf, ce désir, toujours ce désir obsédant engendrant toutes ces impatiences...
Etiez-vous, vous-même, élève de l'IPC ?
Ezéchièlement vôtre,

Coincoin

Sémiramis a dit…

non point cher ami, je suis titulaire d'une maîtrise de philosophie soutenue sous les auspices acrtésiennes à Tours. Quelques éléments de culture théologique me viennent de l'excellente catéchèse de Mgr Le Vert et du parcours Catherine de Sienne proposé par les dominicains.
Je vais essayer de me débrouiller pour publier. Cordialement!!!